À l’approche de ses 30 ans, Mozart en fait une obsession : il veut écrire à Vienne un opéra en italien.
L’occasion se présente à lui lorsqu’il découvre la pièce de théâtre La Folle Journée ou Le Mariage de Figaro de Beaumarchais. Jouée pour la première fois à Paris le 27 avril 1784, la comédie avait très vite été interdite dans de nombreuses capitales européennes (dont Vienne) pour cause de soupçon révolutionnaire – la légende veut que Danton se soit exclamé à son sujet « Figaro a tué la noblesse ! » tandis que Napoléon aurait déclaré « C’est la Révolution en action ! ».

Un parfum de scandale
Qu’importe, Mozart décèle dans cette histoire de mariage qui manque de virer au drame matière à exalter les émotions les plus humaines. Il demande alors au cours de l’été 1985 à son ami librettiste Lorenzo Da Ponte de traduire le texte et de l’adapter à une mise en musique.
Gardée secrète par mesure de précaution, la collaboration entre les deux hommes se fait des plus fluide et des plus rapide. « Au fur et à mesure que j’écrivais les paroles, Mozart composait la musique. En six semaines, tout était terminé ! » racontera Da Ponte dans ses mémoires.

La tâche la plus difficile fut en réalité de convaincre l’Empereur Joseph II d’Autriche « d’avoir fait une œuvre digne de sa protection » (= de le convaincre de leur accorder son autorisation). Toujours dans ses mémoires, De Ponte explique avoir, d’une part, argué de « la beauté merveilleuse » de la musique de Mozart, et de l’autre, d’avoir assuré le souverain de « s’être appliqué à faire disparaître tout ce qui pouvait choquer les convenances et le bon goût ».
Si l’illustre réplique « Qu’avez-vous fait pour tant de biens ? Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus » en a fait les frais, Les Noces de Figaro n’en conserve pas moins une portée sociale et politique. Le style de l’opéra-bouffe permet en effet à Mozart de dénoncer avec tact les privilèges de la noblesse, l’injustice sociale ou encore les inégalités entre les genres.
Et c’est ainsi qu’après plusieurs mois de répétitions éreintantes dirigées par Mozart en personne, la première des Noces de Figaro (Le Nozze di Figaro) a lieu le 1er mai 1786 au très prestigieux Burgtheater, à Vienne.

Le chef d’œuvre de Mozart ?
À l’exception de quelques nobles grincheux et de concurrents mal intentionnés (jaloux, Salieri et Righini seraient allés démarcher les chanteurs en coulisses afin qu’ils sabordent leur prestation), Les Noces de Figaro est acclamé par le public.
Mieux, à Prague, sa reconnaissance a été telle qu’il n’était pas rare d’entendre au hasard d’une rue des passants fredonner ses airs !
Il faut dire que sur ce point, nombreux sont les musiciens qui s’accordent à dire que Mozart était à l’instant T au sommet de son art. Sans revenir sur chacun des 14 airs composés (!), on retiendra notamment cette ouverture bouillonnante de vivacité reprise depuis à foison par les orchestres classiques, ainsi que le vibrant Voi che sapetede qui dépeint les tourments amoureux du jeune page Chérubin
[Conquis, le théâtre national ne s’y trompera pas et s’empressera de commander à Mozart et Da Ponte une seconde collaboration, Don Giovanni.]
Aujourd’hui candidat au titre d’opéra le plus célèbre au monde, Les Noces de Figaro est présenté cet été à l’Opéra d’État hongrois de Budapest sous la houlette de la directrice Judit Galgóczy.
Ayant par le passé déjà dirigé des œuvres de renom comme La Cavelleria rusticana, Carmen ou La Flûte enchantée, à en lire les premiers retours, elle semble avoir pleinement convaincu la critique qui salue « sa production traditionnelle, mais jamais fade » et « des décors resplendissants appropriés pour les performances musicales et vocales ».

Proposé tout au long des mois de juillet, août et septembre, Les Noces de Figaro constitue donc un excellent prétexte pour apprécier les charmes de Budapest le temps d’un weekend ou d’une semaine.
Tout ce qu’il faut savoir sur Les Noces de Figaro
L’argument
Près de Séville, à la fin du XVIIIe siècle. Figaro et Suzanne, deux domestiques au service du Comte Almaviva, préparent leurs noces. Mais leur joie risque d’être ternie par les audaces du Comte, prêt à tout pour séduire la future mariée…
Dates, horaires et durée
Dates en juillet : les samedi 19, mardi 22, jeudi 24, samedi 26, mardi 29 et jeudi 31 juillet
Dates en août : les samedi 2 et mardi 5 août
Dates en septembre : les samedi 13, jeudi 18, vendredi 19, samedi 20, et dimanche 21 septembre
Horaire : toutes les représentations commencent à 18 heures
Durée : 3 heures 40 minutes, avec 1 entracte.
Que faire à Budapest cet été ?
Croisière sur le Danube, concert dans une église, visite des monuments, spectacle en plein air, dégustation de vins, cours de cuisine, balade en barque, journée aux thermes, promenade dans les parcs de la ville, séance photo ensoleillée… ce ne sont pas les activité qui manquent !
N’hésitez pas à nous contacter pour organiser votre séjour !

Envie de découvrir Budapest ?
Musique à l’Est organise votre séjour sur-mesure !
Nos tarifs pour organiser votre séjour de A à Z (billets d’avions, hébergements, programme des activités, carnet de voyage…) sont de 159 € pour un weekend prolongé et 259 € pour une semaine complète.
Grâce à Musique à l’Est :
- vous gagnez du temps – nul besoin de passer des jours à éplucher les blogs, à comparer les prix, à dénicher les bons plans…
- vous contrôlez votre budget – nous vous proposons les tarifs les plus bas du marché (avions, logements, activités…) sans transiger sur la qualité.
- vous allez vivre une expérience unique – votre séjour ne ressemblera à aucun autre séjour, vos souvenirs ne ressembleront à aucun autre.
Posez-nous toutes vos questions via le formulaire ci-dessous et/ou demandez-nous à être rappelé en cliquant ici.